La France numéro 3 pour la contamination OGM des aliments
La France numéro 3 pour la contamination OGM des aliments
La France se classe troisième pour les produits alimentaires contaminés par les OGM, révèle une étude publiée dans l’International Journal of Food Contamination. A priori peu enviable, cette place s’explique avant tout par une surveillance plus attentive que dans d’autres pays.
Depuis les premières cultures commerciales en 1996, les OGM n’ont cessé de se répandre dans le monde. Et, mécaniquement, les contaminations aussi : selon une étude menée sur le « GM Contamination Register », mis au point par les associations Greenpeace et GeneWatch, leur nombre est en hausse : de plus de 10 par an entre 2000 et 2005, il a dépassé les 20 annuels depuis 2005.
Parmi les 63 pays touchés, l’Allemagne arrive en tête (37 cas entre 1997 et 2013), suivie par les États-Unis (27 cas), la France (24 cas) et le Royaume-Uni (19 cas). Selon les chercheurs, pas étonnant que les pays européens soient si bien (ou si mal) classés : l’UE dispose d’un Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) unique au monde, qui recense tout cas de contaminations par organismes génétiquement modifiés en Europe.
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En raison de règles strictes sur l’étiquetage, la surveillance y est plus exhaustive qu’ailleurs. Bien que grands producteurs d’OGM, le Brésil n’a ainsi recensé que 8 cas de contaminations en 16 ans, l’Argentine un seul !
Le riz, 34 % des contaminations
C’est avec le riz que les contaminations sont les plus fréquentes. Sur les 396 recensées depuis 1997, 34 % le concernent. Pourtant, le riz génétiquement modifié n’est pas censé être commercialisé dans le monde, aucune variété n’ayant théoriquement dépassé le stade des essais expérimentaux.
Selon les chercheurs, la faute en incombe à seulement deux variétés expérimentales, le LLRICE (Bayer Crop Science) aux États-Unis et le Bt63 (université d’agriculture de Huazhong) en Chine. Si les contaminations ont été stoppées pour le premier, dont le dernier cas remonte à 2011, elles se poursuivent pour le second. Le riz chinois fait d’ailleurs l’objet d’une surveillance accrue en Europe depuis 2008, et le nombre de cas recensés ne diminue pas.
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Le riz n’est pas le seul à avoir sauté de la case essai en champ à la case assiette du consommateur. Bien que non autorisées, des papayes génétiquement modifiées de Thaïlande se sont ainsi retrouvées en UE, où elles ont fait l’objet de 11 alertes au RASFF depuis 2007.
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