Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

Combat gagné contre les pesticides

On est 10 000 signataires à avoir réagit, agit et gagné.
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http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/31/1410464-combat-gagne-contre-les-pesticides.html

Combat gagné contre les pesticides

environnement

Nathalie Chalut-Michel peut être satisfaite. Son combat acharné a porté ses fruits./Photo, J.-L.G. ()

Nathalie Chalut-Michel peut être satisfaite. Son combat acharné a porté ses fruits./Photo, J.-L.G.

La préfecture du Lot a tranché : il n'y aura pas d'épandage aérien dans le Lot. Le préfet a opté pour un traitement par lutte biologique contre la pyrale du maïs. Les Lotois qui s'étaient opposés à l'usage de pesticides crient victoire. Mais restent vigilants.

Le combat de longue haleine, mené par Nathalie Chalut-Michel et 10 000 signataires d'une pétition contre le projet d'épandage aérien de pesticides pour traiter des cultures de maïs (autour de 11 communes lotoises), est définitivement gagné. Les efforts des défenseurs de l'environnement, dont une délégation avait obtenu une audience à la préfecture du Lot, n'auront donc pas été vains.

Comme le petit collectif réuni autour de Nathalie Chalut-Michel le souhaitait, la préfecture du lot n'autorise aucune dérogation pour l'épandage de pesticides aériens en 2012 et met en exergue «la possibilité d'un traitement par lutte biologique contre la pyrale du maïs dans les prochains jours» (lire aussi notre édition d'hier). Nathalie Chalut-Michel avait lancé sa pétition sur la plateforme Change.org pour «appeler le préfet du Lot à stopper les épandages aériens de pesticides».

En cinq jours, plus de 10 000 personnes ont signé sa pétition déposée le 23 juillet dernier. Nathalie Chalut-Michel est évidemment ravie d'une telle prise de conscience de la part des services préfectoraux, mais est également bel et bien décidée à poursuivre le combat à une autre échelle.

«C'est une première victoire. Mais il faut que les ministres Stéphane Le Foll et Delphine Batho prennent acte de la mobilisation et qu'avec les autres préfets de France, ils mettent fin aux épandages et privilégient les méthodes biologiques alternatives, comme l'annonce la Préfecture du Lot», lance-t-elle avec une détermination qui reste sans faille. «La décision de la préfecture du Lot de mettre en avant la méthode biologique et de n'autoriser aucune dérogation pour des épandages aériens de pesticides montre l'impact de la pétition que Nathalie a lancé sur la plateforme Change.org », a déclaré à son tour Benjamin des Gachons, directeur des campagnes de cette structure.

Les 10 000 signataires qui ont soutenu l'appel de Nathalie pour protéger l'environnement ont, comme elle, d'autres combats à l'esprit, d'autres envies de convaincre.

Ce succès retentissant leur donne des ailes pour répandre la raison.

Celle du plus fort est parfois vaincue par celle du plus juste. De quoi donner quelques espoirs… pour toutes les luttes.


Le type de traitement retenu par le préfet

La pyrale du maïs est un papillon qui fore les tiges et peut rendre le maïs impropre à la consommation par augmentation de sa teneur en mycotoxines. La méthode préconisée par la préfecture consiste à disperser, sur les parcelles cultivées, des trichogrammes, minuscules insectes dont les larves parasitent et détruisent les œufs de pyrale. Il s'agit d'un moyen de lutte biologique. La dispersion se fait par moyen aérien mais ne constitue pas un traitement phyto-pharmaceutique. Cette pratique est autorisée sans dérogation.

Le préfet du Lot rappelle d'ailleurs «qu'aucune dérogation permettant de conduire des traitements phyto-pharmaceutiques des cultures par moyen aérien, n'a été délivrée en 2012 dans le Lot».

Jean-Luc Garcia




31/07/2012
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