Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

Alerte sur l'eau en Charente-Maritime : on aura prévenu. Votez écol'EAU !

Le 9 juin 2017

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Eric Perrin

45 min
 

Situation critique de l'eau en Charente-Maritime

Hier en tant que Conseiller délégué à l'eau, je représentais La Ville de La Rochelle au Comité quantitatif de l'eau

Intervention de Météo France : La situation est critique, les 12 derniers mois ont été les 2èmes plus secs depuis 1959 !

Agence Régionale de Santé : Situation inédite pour ce qui concerne l'eau potable, absence de recharge des nappes avec des niveaux qui peuvent être inférieurs aux plus bas connus, barrages de soutien d'étiage de la Charente remplis à moitié seulement, faible débit de la Charente. Un appel aux économies d'eau quelques soient les usages est lancé. Vigilance renforcée sur les débits et la qualité du fleuve Charente en raison des fortes craintes de remontées du bouchon vaseux qui entraînerait des coupures pour les usines de production d'eau potable de Saint Hippolyte (syndicat départemental des eaux 17 ) et Coulonge sur Charente (CDA La Rochelle) qui fournissent une très grande part de l'eau potable en Charente-Maritime.

Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques : L'état des milieux aquatiques est inquiétant et craintes si mise en route de l'irrigation.

Débits des cours d'eau : Boutonne, débit de retour 10 ans sec
Seudre, débit de retour 25 ans !!! sec
Débit de la Charente à Vindelle équivalent fin mai aux situations habituellement observées fin juillet. etc . etc.

Dans cette situation très alarmante, les ressources souterraines utilisées par la La Ville de La Rochelle via ses forages en Aunis (Fraise - Bois Boulard - Anais et Varaize) doivent être préservées (Agence Régionale de Santé) pour pallier les risques qui pèsent sur la ressource Charente. Ceci valide le combat des élus écologistes pour la préservation de cette ressource depuis des années !

Les irrigants, représentés par M. Jean-Marie Desrentes, céréalier et propriétaire de plusieurs milliers d'hectares, plaident encore et toujours pour la création de bassines financées par l'argent public comme solution miracle...

J'ai demandé alors si ces bassines, tant vantées par les irrigants, auraient pu être remplies cette année avec les débits critiques des cours d'eau observés cet hiver,. Réponse sans ambages du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer : NON .

CQFD ... Ces bassines très justement décriées par les militants écologistes sont une hérésie!!!

A l'heure du changement climatique, quand va t'on se résoudre à adapter nos productions agricoles à la ressource et non l'inverse dans une fuite en avant absurde, coûteuse et destructrice ?

L'Etat saura-t-il prendre les décisions nécessaires, sans céder aux lobbys, pour préserver nos cours d'eau, l'alimentation en eau potable et les productions conchylicoles qui ont un besoin impératif d'eau douce apportée par les fleuves dans nos pertuis ?

Encore
une bonne raison d'envoyer des députés écologistes à l'assemblée nationale, car il n'y a pas d'écologie sans écologistes.



09/06/2017
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