Agriculture et consommateurs : les clefs de votre sauvegarde
Agriculture et consommateurs : les clefs de votre sauvegarde
La sauvegarde de notre culture/agriculture ( et donc du pays, avec tout ce que l'agriculture implique ainsi que le changement climatique) passera par l'installation et l'encouragement des nouveaux paysans, hors cadres familiaux et de la capacité des citoyens à devenir eux-mêmes producteurs et à se réapproprier leur autonomie alimentaire et le partage/ accès foncier de la terre restant fertile et à dépolluer.
Elle passera aussi par un changement du statut de la terre en bien commun et à une politique agricole d'aides non plus aux hectares mais au nombre d'humains qui travaillent sur cette surface.
Elle passera par la désobéissance civile, la mobilisation de nous autres ( OGM, COV, Viande clonée, scandales alimentaires, stérilisation des terres, artificialisation des terres, etc) et le refus des aides PAC actuelles pour ceux qui veulent s'installer. L'aide aux nouveaux paysans a de toutes façons une limite d'âge 40 ans) alors que pas mal de gens de cette génération - les enfants de la pub et de la mort bouffe - font un changement de vie et reviennent à la terre après une prise de conscience et une quête de vie saine qui a du sens et des valeurs humaines avant tout.
Elle passera par le réveil de ceux qui peuvent encore se convertir en étant moins endettés et coincés dans les mailles du système libéral destructeur et qui ont conscience et sentent encore couler dans leurs veines la mémoire de leurs ancêtres et le respect de ce que leurs aïeux leur ont laissé et transmis.
Elle passera par la volonté des consommateurs à payer le JUSTE prix baissé artificiellement depuis le codex alimentarius, le retour au faire soi-même et boycotte de la mort-bouffe industrielle et l'exigence de la qualité des denrées alimentaires produites et de l'éthique.
Elle passera par l'éducation et la pédagogie, l'observation, l'expérimentation dès l'enfance mais faite par et pour les citoyens et les parents. Pas par les lobbys qui s'y faufilent actuellement.
Elle passera aussi par la création de nouveaux circuits de distribution, une réorganisation du territoire et de la commercialisation/transformation des produits en relocalisant l'économie avec des emplois non délocalisables créés et par l'éthique. Avec les nouveaux commerçants, artisans, avec les nouveaux talents et nouvelles technologies. Avec le lien humain ... et équitable avec les autres productions agricoles des autres pays dont on ne peut pas cultiver ici les variétés.
Pas pour l'Organisation Mondial du Commerce (OMC). Pas pour engraisser les spéculateurs qui créent les famines, stockent, privatisent le vivant, détruisent la biodiversité, déséquilibrent les relations mondiales et épuisent les ressources, déforestent, ...assassinent même...les paysans sans terres en Amérique du Sud ou en Afrique par exemple. Pas pour cette GUERRE ECONOMIQUE et destruction environnementale sans précédent mais pour nous nourrir nous mêmes et faciliter l'autonomie alimentaire aussi des autres pays.
Elle passera par la prise en compte et la prise de conscience de l'impact et du coût total désastreux de cette mort-bouffe et de cette mort de la paysannerie nationale et mondiale.
Une salade cultivée en agriculture naturelle, semence paysanne et libre de droit, locale, coûte 27 fois moins cher à la société ( et aux générations futures) même si son prix est d'1 euro qu'une salade chimique sans goût ni gougniasse , arrosée de 40 traitements pesticides, "fabriquée" en hors sol à coups d'intrants pétroliers, à 70 centimes d'euros.
Confier le rôle crucial alimentaire et environnemental à des gens agriculteurs, exploitant/exploités agricoles pétroindustriels qui ont été si longtemps conditionnés, manipulés, spoliés, empoisonnés, victimes consentantes, collaborateurs de leurs bourreaux, enfermés dans des schémas de pensées grégaires et ayant perdu le bon sens de leurs aïeux, ne pouvant même plus transmettre, je les cite : "ces outils de misère si gros", c'est tout simplement de l'infanticide.
Par expérience, malgré mes échanges avec cette catégorie socioculturelle et professionnelle, et quelques responsables de structures, il me parait vain de pouvoir compter sur eux. Ils sont trop englués dans leurs contradictions et sont trop formatés et aveuglés, inféodés aux les puissances financières et uniquement intéressés à leurs intérêts particuliers et courtermistes, figés par leurs castes et leurs habitudes, empêtrés dans le piège tendu de leur propre disparition et empoisonnement. Ils ne raisonnent plus que par et pour le profit immédiat quelqu’en soient les conséquences, et font preuve trop souvent soit d’ignorance, de fratricide ou de mauvaise foi. On ne pourra pas compter sur eux pour rénover, réveiller, sauver l’agriculture et notre culture.
A moins qu'il reste encore un brin de paysannerie plus que d'ânerie chez quelques-uns... eux qui préfèrent manifester en détruisant encore à coups de pneus et fumier, à coups de déversement de lait et destruction de production (insulte à la misère et à la faim !) lorsqu'il faut pourtant bien cesser le désastre dont ils sont les premières victimes en tant que catégorie sociale qui disparait.
Eux qui préfèrent traiter les citoyens volontaires à aider la métamorphose et le retour à l'agriculture naturelle (mais mécanisée et moderne !) avec mépris, caricature et noms d'oiseaux alors qu'ils sont à notre service au regard de l'argent public dont ils sont abreuvés.
Eux... les premiers assistés qui osent revendre et négocier couramment des DPU (Droits à Paiements Uniques) lors des négociations sur le foncier, Oui revendre des subventions... ce qui est parfaitement illégal mais courant...entre autres scandales...
Paysans et pétroagriculteurs industriels : ce n'est pas le même métier ni les mêmes conséquences. Et ça n'a absolument rien de commun. Voire : les derniers ont détruit les premiers.
Il reste quelques 5% de survivants, valeureux et courageux avec un modèle économique viable et transmissible. Il y a de nouveaux prétendants et de plus en plus nombreux, candidats à cette vocation noble et à l'installation.
On ne pourra pas compter - ou rarement faire confiance à moins d'un courage politique radical- sur les politiques et les institutions/ rouages mis en place et indécrottables. Ils ont trahis depuis tellement d'années les intérêts de la population, massacré les territoires et les liens sociaux, biens communs et ils continuent de confier notre alimentation aux pires des lobbys financiers et spéculateurs ( qui planquent en paradis fiscaux) avec notre argent public.
Les puissants lobbys comme europabio et les principaux leaders de l'agroalimentaire possédant toutes les marques verrouillent tout à Bruxelles et sur le marché, et dans les supermarchés. L'agriculture paysanne n'est pas représentée, ni même l'intérêt des consommateurs.
Il faut se réapproprier nous -mêmes cette question agricole. Passer un contrat moral entre nous, par la base de la société et avec les paysans et pêcheurs, et le plus directement possible sans les parasites. La fameuse "révolution du poireau"... et surtout se méfier du marketing et green washing actuel, ainsi que des images, emballages, communication trompeuse, vocabulaire, couleurs et tentatives de récupération des désirs des citoyens et de leurs trouvailles créatives, associatives, des modèles d'organisation ou de culture ( comme l'Amap, le panier bio, l'agroécologie, par exemple) qui sont perverties à des fins uniquement mercantiles. Ils usent habilement du vocabulaire et du choix des images...mais il n'y a pas de miracle soudain à l'agriculture soit disant naturelle proposée à tour de passe passe dans les rayons de l'agroalimentaire : il n'y a que 4.5 % de terres cultivées en bio. Cherchez l'erreur ... ou la tromperie.
On peut toujours voter aussi avec une carte électorale pour les partis alternatifs au libéralisme ou les candidats dont on connait l'exemplarité et la constance des convictions en la matière, et incorruptibles mais le chemin de l'issue sera plus long qu'avec notre carte bleue et notre panier, notre fourche et notre fourchette, notre liberté, égalité, fraternité de terrain retrouvés.
Passons du coq à l'âme sans demander l'autorisation ! Il est temps de poursuivre la métamorphose en route ! Et que ça se sache...
Pensées humanistes,
Stéphanie.
Ps : je remercie Benoît et toutes les personnes compétentes ou rencontrées au fil des années de m'avoir permis de pouvoir analyser et comprendre, aussi par mon expérience de terrain, de tournage, de projections débats à travers notre France, et de consom'action... et de pouvoir une nouvelle fois tenter de transmettre comme je peux les solutions qui s'offrent à toutes les meilleures volontés citoyennes.
Vous trouverez dans ce blog toutes les références et les archives, le parcours qui m'a amenée à méditer et agir...
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