Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

Agenda carnets de campagne : achats, visite et rencontre avec la communauté Emmaüs avec l'Abbé Pierre en bandoulière !

Cette semaine visite avec Thierry Klatovsky, responsable de la communauté Emmaüs : culturelle, utile, sociale et solidaire.

 

emma gare

© 2021 www.emmaus-saintes.org

 

Sur le canton de Saujon,  la communauté Emmaüs Saintonge à St Romain-de-Benet compte parmi les associations qui oeuvrent pour le bien commun et le service aux personnes et entreprises.

 

Cette structure, que nous connaissons pour en être acheteurs, donateurs et sympathisants à titre privé ou professionnel, a pour vocation l’action sociale, l’hébergement, l’insertion, le recyclage et le débarras, la vente solidaire en luttant contre l’exclusion, la précarité, la pollution, les déchets et abus du consummérisme ou la mise au rebus des invendus, obsolescence programmée, tout en proposant aux compagnons d'être accueillis et de vivre dans la dignité et prendre place dans une société qui hélas compte de plus en plus de pauvres, d’exclus, de mal logés et de plus en plus jeunes, y compris ceux qui ont un travail.

 

Véritable virus, la précarité touche des millions de familles dans le pays de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen, sans franchement de mise en œuvre prioritaire de politiques publiques dans un Etat qui préfère la tech, les big gafams, (etc…)  aux besoins essentiels et primaires…

 

Ce sera avec grand et réel plaisir que nous rendrons visite prochainement à cette structure d’économie sociale et solidaire, pour mieux la connaître de l’intérieur, à son écoute, dans le partage des valeurs humanistes et sociales communes dans une démarche humaine, engagée et de communication autour de ces sujets cruciaux.

 

Nous n’avons jamais oublié l’appel, les discours et l’hiver 54 par L’Abbé Pierre … auxquels nous souscrivons pleinement. 70 ans d’alternatives déjà ! 

 

Par ailleurs, Jacques, ouvrier agricole, colistier et binôme, a besoin de faire un acte d’achat éthique et essentiel : des vêtements, pantalon et chemise, afin d’avoir une tenue adaptée à sa qualité de candidat.

 

Nous pensons que nous trouverons à la boutique solidaire Emmaüs et pourrons continuer ainsi à être des citoyens et candidats en actes, pour nos droits et nos devoirs, et dans la mixité sociale et l'éthique.

 

D'autre part, nous avons invité à se joindre à nous Sandrine Thomas, marin pêcheur pêche durable, candidate aux Régionales sur la liste de Nicolas Thierry EELV "Nos territoires, notre avenir".

 

Nous remercions d'avance et bien fraternellement Thierry Klatovsky et son conseil d'administration pour leur avis favorable à cette initiative ainsi que d'avoir accepté la présence de Stéphanie Muzard, candidate avec Jacques, qui réalisera - lorsque le temps le permettra -  une oeuvre peinte sur place pour le rendez-vous " Dessine-moi mon canton" (date à préciser aussi).

 

 

Un peu de Culture, d'Histoire et de patrimoine, devoir de mémoire :

 

La gare de St Romain-de-Benet, abritant désormais Emmaüs, est en effet un très beau sujet non seulement architectural mais aussi militant par son inscription "Chemin de fer de l'Etat", ancienne ligne de St Jean d'Angély à Saujon...à l'heure où la mobilité fait débat en ruralité... et la disparition des "petites lignes" et du service public.

 

Édifiée entre 1909 et 1912, elle fait partie des six gares jumelles de style Art déco et  ne reçoit plus de voyageurs, œuvre de l’architecte toulousain Pierre-Joseph Esquié (1853-1933), prix de Rome en 1882, auteur également des gares de Rochefort et de La Rochelle.
 
 
 
Passage du rapide Paris Royan au temps des trains à vapeur. Ce n'est pas sans faire penser aux formidables bénévoles et passionnés du train des mouettes à Saujon...
 

Abbé Pierre - l'appel du 1er février 1954

 
"Mes amis, au secours...
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée...
 
Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu.
 
Devant tant d'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent ! Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots :
 
« Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime »
 
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France.
 
Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : cinq mille couvertures, trois cents grandes tentes américaines, deux cents poêles catalytiques. Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris. Merci !"
 
 
----------- En 1954, un bébé puis une femme meurent de froid en janvier et en février. L'abbé Pierre lance alors un cri de détresse sur les ondes de Radio Luxembourg : c'est "l'insurrection de la bonté" à Paris et en province. Lors de cet hiver de froid terrible, l'abbé Pierre demande au Parlement un milliard de francs, qui lui est d'abord refusé. Trois semaines plus tard, le Parlement adopte à l'unanimité non pas un, mais dix milliards de crédits pour réaliser immédiatement 12 000 logements d'urgence à travers toute la France, pour les plus défavorisés. « Je voudrais à mon tour poser une question à ceux qui m'écoutent : qu'allez vous faire pour m'aider à bâtir des logis pour les sans-abri ? »
 

Discours de l’abbé Pierre, la voix des sans-voix : toujours actuel !

 

 

Archives d'un discours de l'abbé Pierre. L'abbé Pierre, né en 1912, était est un prêtre, un résistant puis un député qui a combattu toute sa vie pour que les plus pauvres retrouvent des conditions de vie et de logement dignes. La Fondation Abbé Pierre continue aujourd'hui son combat. Organisation laïque, elle a pour mission d'agir pour que les plus défavorisés trouvent à se loger dignement et durablement.

 



26/05/2021
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