Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

vignobles de FRANCE: soutenez les faucheurs d'ogm de Colmar!

 

Que d'identité de terroirs dans un verre...que de paysages et d'hommes chevauchant les nues des coteaux de Terre Mère... et dire que certains préfèrent l'aspartame sans âme et les sodas sordides... Soutien aux faucheurs d'OGM de COLMAR!

 

photos de Thierry Gachon, reportage complet cliquez ici.

 

Mes amis! je lève mon vin divin, celui de MR FRICK, pinot noir en biodynamie et celui de Cahors, Malbec, à la santé de nos résistants à la connerie humaine! L'INRA des vaches à hublot( cliquez ici ) , et des recherches de profits, privés ou publics, la belle affaire éthique!

 

 


georges brassens - le vin par bisonravi1987

--------------- revue de presse du procès:

OGM : 60 faucheurs de vignes de l'Inra au tribunal

lundi 26 septembre 2011 

Avant leur procès à Colmar, Jérôme Lambert, Etienne Raphaël et Thierry Fouchet, trois faucheurs volontaires angevins, ont vendangé du raisin bio en Anjou, pour une cuvée spéciale destinée à financer les frais de justice.

 

Ouest-France

 

 

En 2010, à Colmar, ils ont détruit un essai de l'Institut national de recherche agronomique sur des plants transgéniques conçus pour résister à un virus. Leur procès démarre mercredi.

70 pieds de vigne OGM arrachés

Le 15 août 2010, soixante faucheurs volontaires d'OGM ont détruit une parcelle expérimentale de l'Inra (Institut national de recherche agronomique), à Colmar (Haut-Rhin). Parmi eux, trois Angevins, dont un vigneron bio, un Mayennais et des militants bretons. Cette parcelle, plantée en 2005, comportait soixante-dix plants de vigne transgéniques, porteurs d'un gène de résistance au virus du court-noué, une maladie de la vigne véhiculée par de petits vers. Les prévenus reconnaissent les faits. Ils comparaîtront, mercredi, devant le tribunal de Colmar pour « destruction de parcelle OGM destinée à la recherche publique ».

 

Consultation citoyenne ou manipulation ?

 

L'Inra a voulu légitimer son expérimentation en la soumettant, au préalable, à un comité de suivi local (élus, viticulteurs, consommateurs, écologistes...) « comprenant aussi des opposants aux OGM », assure Jean-François Launay, directeur de la communication de l'Institut. « Les dés sont pipés, dénonce Etienne Raphaël, un prévenu angevin. Les membres du comité ont été sélectionnés et formés par l'Inra en vue de donner un avis positif sur les essais OGM en plein champ. »

 

Sécurité maîtrisée ou dissémination ?

 

Les soixante-dix pieds avaient été implantés sur 40 m2. Une bâche enveloppait la terre de cette micro-parcelle entourée d'une zone tampon de 1 000 m2 de jachère et de vignes, débarrassées de leurs fleurs pour éviter toute dissémination. L'Inra étudie la capacité du porte-greffe (racines et base du pied) transgénique à faire barrage au virus du court-noué et à protéger la variété greffée, porteuse du raisin. « En transférant un petit morceau du génome du virus dans le génome du porte-greffe, on stimule chez la plante une réaction de défense. C'est comme un vaccin », décrit Olivier Lemaire, directeur de recherche du centre Inra de Colmar. Les faucheurs s'interrogent sur l'innocuité du cocktail génétique transféré : un gène du virus de la mosaïque du chou-fleur, deux portions de gènes du virus du court-noué, un gène de bactérie du sol et un gène de bactérie E. coli résistant à un antibiotique.

 

Connaissance du végétal ou brevet commercial ?

 

Selon l'Inra, les essais de Colmar « ont pour mission d'étudier les mécanismes de défense de la vigne contre le court-noué. Et de tester l'efficacité de la transgénèse comme possible technique de lutte alternative au traitement chimique, très polluant et désormais interdit. » La lutte biologique, à l'aide de plantes répulsives, faisait aussi partie de l'expérimentation. « Ces essais n'ont pas de vocation commerciale », promet Jean-François Launay. Les faucheurs n'en croient pas un mot. « Derrière les OGM, il y a toujours des brevets », décrypte Etienne Raphaël.

 

Expertise piétinée ou patrimoine sauvegardé ?

 

Olivier Lemaire et Jean-François Launay parlent de gâchis : « On allait avoir un recul de dix ans unique au monde dans un domaine hautement stratégique. Si on prive la recherche publique de son expertise, que répondrons-nous à la Commission européenne quand elle nous demandera de nous prononcer sur l'introduction de plantes OGM produites par la recherche privée ? » Les vignes transgéniques s'enracinent en Californie, en Afrique du Sud. Bruno Rochart, vigneron bio, sympathisant des Faucheurs, n'en veut pas : « Pour moi, le vin et les OGM, c'est incompatible ! »

 

 

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Les 60 faucheurs d'OGM de Colmar assument leur "désobéissance civile"

publié le 28/09/2011 à 09:20, mis à jour à 16:26

 

 

afp.com/Eric Cabanis

 

COLMAR - Les 60 faucheurs de plants de vignes transgéniques, dont le procès s'est ouvert mercredi à Colmar, ont revendiqué un acte de "désobéissance civile", profitant de l'occasion pour porter le débat sur les OGM au-delà du tribunal avec leur large comité de soutien.

 

Les plus de 200 personnes qui ont accompagné les prévenus jusqu'au tribunal correctionnel, n'ont pu toutes prendre place dans la salle d'audience. "Non aux OGM: ni dans nos champs, ni dans nos assiettes, ni dans nos verres. Pour le bien commun, je résiste", pouvait-on lire sur l'une de leurs banderoles.

 

Cette première des trois journées du procès a été consacrée à l'audition des prévenus, poursuivis pour "destruction de parcelle de culture d'OGM" et "violation de domicile".

 

Le 15 août 2010, les faucheurs avaient détruit plusieurs dizaines de pieds de vignes OGM, plantés dans le cadre d'une expérimentation en plein air de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), à Colmar. Il s'agissait pour l'Inra de tester la résistance de porte-greffes de vignes génétiquement modifiés à une maladie virale de la vigne, le court-noué.

 

Tous reconnaissent les faits, revendiquant leur droit à la "désobéissance civile": "Je ne regrette pas mon geste", "je recommencerai", "j'ai fauché hier, je faucherai demain", ont affirmé les prévenus, aux profils hétéroclites (étudiants, agriculteurs, médecins, ingénieurs...). "Certains disent qu'on a transgressé les lois, mais les lois peuvent changer", a fait valoir Jean-Pierre Frick, un vigneron alsacien.

 

Pour leur porte-parole, Etienne Raphaël, l'expérimentation "était un alibi pour rendre les OGM acceptables", alors que l'Inra met en avant la concertation organisée autour de cet essai sans visée commerciale et au financement public.

 

Les avocats de la défense ont déjà évoqué mercredi l'une de leurs principales cartes: au moment du fauchage, l'interdiction de l'essai prononcée par le tribunal administratif de Strasbourg en 2009 était applicable.

 

Mais selon le ministère public, l'interdiction faisait alors l'objet d'un recours. En janvier 2011, la Cour d'appel de Nancy a finalement contredit le tribunal administratif.

 

"Ne peut-on pas dire sans détruire'", a demandé aux prévenus la présidente, Martine al-Kanje. "Par le biais de la justice et des médias, on peut enfin avoir le débat", s'est justifié Laurent Cousot, 50 ans, gestionnaire de pressing.

 

Forts de leur comité de soutien, les faucheurs ont tenté d'élargir le débat avec des conférences et projections de films programmées jusqu'à vendredi à Colmar.

 

L'Inra, partie civile, devrait demander plusieurs centaines de milliers d'euros de dommages et intérêts. "Mais on est prêt à avoir le débat dehors aussi, pour répondre à cette désinformation" des faucheurs, a dit à l'AFP son porte-parole, Jean-François Launay.

 

Ils "ont agi de façon injustifiable au regard de la liberté de la recherche, de la justice, mais aussi de la cause qu'ils servent", a souligné l'institut dans un communiqué, expliquant que l'essai allait "révéler que le recours à des porte-greffes OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué".

 

Les témoins des deux parties devraient être entendus à partir de jeudi matin.

 

Avant l'action "coup de poing" d'août 2010, les ceps expérimentaux de Colmar avaient déjà été attaqués en 2009 par un anti-OGM, Pierre Azelvandre. Il a écopé en janvier en appel d'un mois de prison avec sursis et plus de 50.000 euros de dommages et intérêts à verser à l'Inra.

 

Par AFP

photo: stéphanie Muzard Le Moing. procès de Cahors Test ADN faucheurs d'OGM.

 

 

 

 



29/09/2011
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